Caractéristiques du monument ... | |
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Croix des Cours Hello (Croix du 19ème s.)
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Soubassement en appareillage en pierre de taille; entablement mouluré en cavet;
socle monolithe au profil composé de diverses moulures, inscription gravée en façade:"A Rouxel de Bréhand ses 4 compagnons ici fusillés 11 octobre 1799"; croix monolithe de section ronde. |
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Situation :
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Au croisement de routes, Isolé en campagne, Accès facile, Très visible, Propriété publique
Carrefour de la D724 et la D169 Les Cours Hello 56800 Guillac |
Etat sanitaire :
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Bon
Végétation importante. |
Orientation :
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Sud
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Matériau(x) :
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Granit
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Histoire :
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MASSACRE DES CHOUANS DE BREHAND AU PONT DE MI-VOIE. Un événement qui se produisit alors, dans cette dernière région, devait avoir, quelques jours plus tard, sur le territoire de Gutllac, un dénouement tragique.
Le 9 octobre 1799, vers midi, à la Touche-d?en-Haut, en Bréhan-Loudéac, 4 jeunes chouans fuyant devant les Bleus venaient échouer, à bout de souffle, dans la ferme de Pierre Rouxel où l'on était en train de battre le blé noir. Quelques minutes plus tard, 5 gendarmes de Rohan et 15 chasseurs â pied cernaient la maison. Comme les chouans esquissaient un mouvement de défense : "C'est inutile, leur crie-t-on, vous n'avez qu'à déposer les armes, il ne vous sera fait aucun mal. "Les fusils braqués s'abattent et tombent des mains, puis les vaincus, ligotés sous les yeux épouvantés des habitants et des batteurs, la troupe se rue au pillage de la ferme. Rassasiés de butin et de ripailles, les Bleus s'en allaient avec leurs 4 prisonniers quand surgit devant eux Pierre Rouzel qui, attardé dans ses champs, revient avec une charretée de blé noir. -"Qui es-tu ? Est-ce toi le maître de la maison ? - Oui, le le suis... - Alors, tu es une bonne prise." Et sans plus d'explications, on le saisit ,on le pousse, on l'entraîne et, le soir même, les 4 insurgés et Pierre Rouxel étaient écroués à la prison de Rohan. Le lendemain, les 5 prisonniers étaient conduits à Josselin et le surlendemain. 11 oct., ils quittaient cette dernière ville sur le coup de midi, pour être dirigés sur Vannes par Ploërmel. Escorté par 5 gendarmes,15 soldats et 2 chasseurs a cheval, le convoi, suivant la route déserte, venait de dépasser la pyramide et atteignit le pont de Mi-Voie quand l'ordre fut donné de faire halte. Les prisonniers crurent à un moment de repos avant de reprendre la marche vers Ploërnel. Leur méprise fut de courte durée. Sur un ordre bref, les soldats se retirèrent de quelques pas en arrière, épaulèrent leurs fusils : un feu de salve ébranla les échos. Cinq cadavres Jonchèrent la route. Dans un accès de fureur, les Bleus venaient de massacrer les prisonniers confiés à leur garde. Leur rage assouvie, les criminels n'eurent plus qu'une pensée : se débarrasser des corps de leurs victimes. Quelques uns d'entre eux se rendirent alors au village voisin de Brangoyan, et, sous la menace, contraignirent Pierre Trégouët de venir avec sa charrette procéder à l'enlèvement des cadavres. C'est ainsi que le soir même, Pierre Rouxel de Bréhan (34 ans), Marc Barclé de Plumicux (21 ans), Cyprien Raulo de Bréhan (21 ans), Joseph Hautin de Loudéac (22 ans), Guillaume Huet de Plessala (22 ana), étaient inhumés dans la même fosse, dans un coin de notre vieux cimetière, sans croix ni inscription sur leur tombe (11 oct.99) Ce quintuple assassinat, il n'y a pas d'autre mot pour qualifier un pareil acte, avait pourtant fait du bruit. L'administration départementale elle-même «'émut, des enquêtes furent ouvertes. Les chefs du détachement interrogés arguèrent, pour leur défense, qu'ils avaient été réduits à cette extrémité pour empêcher les prisonniers d'être enlevés par une bande de chouans survenus à 1'improviste. Les témoignages recueillis, notamment ceux de Michel Lalys et de Mathurin Gicquel qui, travaillant dans un champ voisin, avaient vu tout le drame, réduisirent à néant tous les moyens de défense invoqués. Aucun chouan n'avait paru sur les lieux. Les Bleus avaient tué pour le plaisir de tuer. L'administration républicaine elle-même ne s'y trompa pas. Elle blâma sévèrement les criminels, mais se borna à un blâme. |
Commentaires, infos, contact :
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Recensement effectué grâce aux informations de Jean-Pierre BAUCHET et l'accompagnement indéfectible de Philippe BUREAU.
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